«Aristote commence par prouver que le monde est complet et parfait, parce que, dit-il, il ne consiste pas seulement en une ligne ou une surface : c'est un corps doté de longueur, de largeur et de profondeur ; puisqu'il n'y a pas plus de trois dimensions et qu'il en possède trois, il les possède toutes ; puisqu'il les possède toutes, il est parfait. […] J'accorde que le monde est un corps doté de toutes les dimensions, et donc parfait ; de ce fait, il faut qu'il soit très bien ordonné, qu'autrement dit ses parties soient disposées en un ordre souverain et parfait ; je ne crois pas que vous ni d'autres puissiez le récuser...
... Une fois posé ce principe, on peut immédiatement conclure que, si les corps qui composent le monde doivent être par nature mobiles, leurs mouvements doivent être circulaires et non rectilignes». [Galileo Galilei - Dialogue sur les grands systèmes du monde - Première journée]
T83 « Le premier qui démontra le triangle équilatéral (qu'il s'appelât Thalès ou de tout autre nom) fut frappé d'une grande lumière ; car il trouva qu'il ne devait pas s'attacher à ce qu'il voyait dans la figure, ou même au simple concept qu'il en avait, mais qu’ il n'avait qu'à dégager ce que lui-même y faisait entrer par au moyen de ce qu'il pensait à ce sujet et se représentait a priori par concepts, et que, pour connaître avec certitude une chose a priori, il ne devait attribuer à cette chose que ce qui dérivait nécessairement de ce qu'il y avait mis lui-même, en conséquence de son concept. » [T57 Kant - Critique de la Raison Pure, Préface du 1787] »